Bouches-du-Rhône - juin 2008
Je suis allé me changer la vie une semaine dans les Bouches du Rhône, du 07 au 14 juin 2008 en voici le petit feuilleton.
Trois Heures. C'est le temps qu'il faut au TGV pour couvrir les 850 kms de rails qui séparent la capitale, de Marseille. Et tout ça * invocation de Pierre Bellemare * pour seulement 62 euros AR (dont le retour en 1ere, merci les achats sncf à l'avance).
MARSEILLE
J'arrive dans la soirée du samedi à la Gare St Charles, où je prend le métro (1,9 euro le ticket c'est assez cher) et le quitte à la station Perier citron pour rejoindre mon appart Hôtel Citea où j'ai pu louer une chambre double un week end pour pas trop cher et bien située. Endroit pratique car doté d'un micro onde, d'un frigo et de plaques chauffantes.
Traditionnellement, je jette mon sac à dos dans la chambre et ressort aussitôt explorer les lieux à pieds. Ça doit être ma troisième fois à Marseille.
Le boulevard du Prado est m'a ton dit la seule zone de Marseille digne de ce nom pour ce qui est pistes cyclables. Comme pour pas mal de grandes villes, il y a maintenant des points avec vélos qu'on peut emprunter pour se déplacer. J'ai voulu le faire plusieurs fois mais je n'ai jamais pu, croyant à une panne du serveur qui gère la chose. Il n'en était rien, d'après un agent technique qui passait par là, le système marche tellement bien qu'il n'y a souvent rupture de tickets dans la machine, ce qui met le système hors service.
Mais l'appel de la mer était trop fort. Je remontais le bd du Prado à pieds avec dans les feuilles le dernier album de Death Cab for Cutie, ce genre de son se marie superbement avec la nuit et ses lumières artificielles.
Alors lui c'est David, il est à poils et montre son cul à la mer
Marseille beach by night
Un manège sur la pointe rouge, tel un ovni décollant dans la nuit
Un fois rassasié de l'air marin, je retourne à l'appart doublant les quelques familles et bandes de jeunots rejoignant sur le tard leurs chez eux, rendu nonchalant par la torpeur de l'été qui vient juste, comme moi, de poser ses bagages.
Du dimanche, rebelotte, je me lance à l'assaut de la pointe rouge, pour y passer la journée.
J'ai mangé juste là !
Ma première glace à l'italienne de l'été
Le lendemain c'est le départ pour Aix en Provence, pour y rejoindre Miss Calisson et Miss Monde. Sur le trajet jusqu'à la navette (Marseille Aix ne se fait qu'en bus) je passe devant ça :
Il y a des vocations prédestinées !
AIX EN PROVENCE
C'est toujours avec un petit pincement ému que je retrouve cette ville mignonne, que j'avais fréquenté il y a maintenant des années pour une formation professionnelle, 2 mois durant.
L'endroit à beaucoup de charme, est très peuplé et hyper bourgoies, ainsi que pas mal de "m"as tu vu comme je suis tendaaance". Mais ça n'empêche que les lieux ont quelques choses qui fait que malgré tout ça, le charme persiste. Comme le dis Caro, il ne lui manque qu'un cours d'eau pour que ça soit parfait.
Mon hébergeur étant encore au boulot et y ajoutant même une séance de sport pour filles, je joue les prolongations dans les rues d'Aix, sous la chaleur et mon sac à dos, où je prie St Leonidas pour que mes chocolats ne fondent pas trop avant de trouver asile dans le frigo nain de K-ro.
En ayant assez d'arpenter les rues piétonnes aux commerces par MILLIERS, je décide d'aller poser mon corps fatigué dans un cinéma, et par élimination et en fonction des horaires, je me retrouve à aller voir le dernier Van Damme :
J'ai opté pour ce film pas seulement pour poser mon cul au frais, mais quand même avec une part d'intrigue, le film n'étant pas un produit d'action basique pour vidéo club mais une sorte de réalité fiction sur un Jean Claude dans la galère, une sorte de bilan de ses X années de métier et de ce qu'il est aujourd'hui, de sa vision de tout ça, le tout sur fond de braquage et prise d'otages. Si vous pouvez le voir, jetez y un œil.
La starlette d'Aix se montre enfin et je peux découvrir plein d'émotion la mythique Miss Monde :
(Je ne me lasse pas de ses mini-miaous débilous ! Ce chat parle !)
La vue du balcon où Miss Monde effraye Caro avec ses séances d'équilibriste suicidaire
Du soir, on ira se remplir la panse dans un restaurant Sénégalais, le SAF, où le serveur nous accueilli les yeux exorbités une machette à la main. Mais non raaah, néanmoins il n'y avait que deux personnes dans la salle, ce qui rend toujours un peu suspicieux quand ne connaît pas déjà la miamerie...
Béh on a bien mangé ! Moi j'ai pris du riz avec un poisson servi dans une assiette en bois et Caro je sais plus, sûrement un truc dégoulinant de sang avec des bouts d'humains dedans.
Ça valait le coup, ça change de la cuisine habituelle et le mec assure quand même, faisant la bouffe et le service à lui seul (visiblement). La note de Caro : 14/20.
Je me rend compte comme un nase que je n'ai même pas pris mon calisson géant en photo, du coup je vais piocher une photo sur le blog de Vaness (envie d'écouter une belle voix ? va s'y !) qui a suivie mes traces quelques jours après.
D'ailleurs formidable enchaînement, Calichou montrant une carte postale de la montagne Ste Victoire, mon dossier suivant...
Ascension de la Montagne Sainte Victoire
" Là où mes pieds et moi n'étions plus d'accord "
Pendant que Caroline allait gagner ses 8000 euros mensuels (il faut au moins ça pour se payer tous ses réveils matin), je me mis en route pour l'ascension de la Sainte Victoire.
Avant de prendre la petite navette du rond point Mirabeau qui nous y emmène, je passe prendre mes munitions favorites, un sandwich au thon, chez Subway, 100% fraîcheur fait devant vous avec toute sortes de légumes (une chaîne alimentaire américaine qui ne fait pas dans la bouffe industrielle, c'est à saluer).
Petit point qui aura son importance, il y avait du monde et j'ai du filer prendre la navette qui partait dans les 10 mn. N'ayant pas eu la chance de trouver une supérette avec ce délais réduit, j'ai du prendre au vol deux bouteilles de Christaline 33 cl (bienvenue à Aix : 3€ - Guy Roux, fumier !) ce qui sera ridiculement peu pour affronter l'épreuve qui m'attendait...
Le ticket est très bon marché : 1,1 € et il s'agit d'une fourgonnette mini bus de la ligne de transport La Victorine, à ma surprise assez fréquentée. Le bus dépose les gens dans les alentours des bleds autour de la Ste Victoire.
Je descend donc au barrage de Birmont :
Superbe endroit ! J'y ai rendu hommage à mon sandwich et liquidé, inconscient, ma première bouteillounette d'eau.
J'entame l'ascension que j'avais repéré sur le net, par le sentier Imoucha.
Voila l'intégralité du parcours (964m) :
Quelques photos des panoramas rencontrés :
Sous le cagnard, avec le manque d'eau et parfois soulagé par des rafales de mistral, je prend une pause devant les splendeurs locales.
Je l'aime particulièrement celle ci.
Me voici arrivé au sommet, la langue pendante comme un vieux Husky dans le désert, j'ai une pensée pour ma grand mère Odette qui se faisait retirer une énorme tumeur en même temps que je suai d'effort dans la grimpette. Il faut parfois savoir souffrir pour les autres, des fois que. (tout c'est bien passé, elle a repris la boxe d'ailleurs !)
On arrive à ce prieuré, presque une entrée mystérieuse à la Indiana Jones (si si, avec beaucoup d'imagination et déshydraté, on peut y croire).
Et au bout du chemin, la Victoire :
Une belle photo, avec un petit couple tout en love à gauche, et à droite deux jeunes que j'ai croisé en montant qui m'ont demandé de les prendre en photo. Ça m'a d'ailleurs bien aidé cette rencontre hasardeuse car ensuite, une fois redescendu je me suis retrouvé dans une zone inconnu où il n'y avait aucun transport, et les croisant à nouveau en bas, ils me sortirent du ruisseau en acceptant de me déposer sur Aix, qui était de plus sur leur route.
Je ne sais pas comment j'aurai encore pu me taper 10 kms à pieds après ça ! J'aurai pu boire toute l'eau du barrage !
Le soir, Caro me traîna comme une vielle loque jusqu'au cinéma, pour y voir Phénomènes de Night Shylamanamanane.
Blockbuster catatropheique américain pour américains en mal de peur made in 11 septembre is an inside job. On n'arrive pas trop à savoir ce que veut dire le film, à saisir son message, son camp. Le doublage français est mauvais (viva la vost !) et les personnages se livrent souvent à des dialogues ou comportements cul-cul. L'incohérence générale du film est assez criante. On est pas loin du total navet.
On pourrait presque imaginer un film commande hollywoodien pour formater encore un peu plus la populace aux meurtres de masses et à la peur constante du terrorisme fabriqué dont on fait sans cesse planer l'ombre. Et maintenant même dans les plus profondes cambrousses vous ne dormirez plus tranquille citoyens, avec ce mal mystérieux qui frappe tout le monde partout ! Même toi Léon, enterré dans la cave de ta grange dans la Creuse, tu vas creuver du terrorisme (toi aussi tu vas l'avoir, ta puce RFID !)
Un peu aussi dans le délire actuel de cette ambiance de dépopulation mondiale dont on dit qu'elle arrangerait bien les plans des tireurs de ficelles (famines mondiales du à la spéculation, pic pétrolier qui fait empirer ça, OGM aux risques probablement génocidaires à long terme, catastrophes naturelles étonnantes de partialités, fonte des glaciers etc...)
J'offre une corde pour chaque commentaire laissé sur ce post.
J'aimai beaucoup les films de Shyalanamananane, surtout The Village. Mais là, non.
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J'entame mon dernier jour sur Aix, et je sais faire plaisir à ces dames :
Je fais la vaisselle
et je nourri avec ce qu'il faut sa majesté Miss Monde
Une photo travaillée de la panthère
Là c'est la cafetiere Italienne de Caro, et moi qui l'ai posé comme un ane
Finalement je n'ai quasiment pas fait de photos d'Aix en Provence, je connais suffisamment pour n'en avoir pas vraiment ressenti le besoin. On se sent moins obligé d'en faire dans les endroits qui nous sonnent déjà un peu familier.
Pour finir un mot sur un autre resto :
La Casa Bio : Très bien, et sympa. Le patron fait venir des produits frais et de qualité, il compose même son menu en fonction des arrivages et de son marché du matin. Ça n'est pas bien cher, un bon petit resto de qualité, ici on ne vous sert pas à la chaine et on vient vous parler de ce vous aller manger. La note de Caro : 16/20
CASSIS
J'attaque mes deux derniers jours sur
le bout de la pointe sud, dans la coquette petite ville de Cassis,
chez Jacqueline 'Mogador'.
Elle habite une merveilleuse maison,
impeccablement tenue avec vue sur la mer et piscine, un endroit
privilégié acquis il a une vingtaine d'années
dans des conditions autrement moins extrêmes qu'aujourd'hui, au
prix affolant de l'immobilier, et de plus dans un tel endroit.
Je
suis aussi accueilli par "sœur" Bambou, un pwalush qui a
eu la récente misère de s'empaler un bout de bâton
dans la gorge !
Bambou, un gentil toutoutouplein 
Tout à droite au dessus des feuillages, la méditerranée (et plouf !)
Nous voila parti pour visiter Cassis, un peu de ses calanques et de sa garrigue :
Une vue de carte postale tirée de la barraque des Harkis
La baraque des Harkis, qui leur servait à s'abriter du fort vent quand ils veillaient les feux de la haut.
La couronne de Charlemagne (tu vois moga comme je retiens bien tes leçons)
La route des Crêtes :
Moga dans la pampa
Les calanques :
Le midi j'ai découvert le steak de requin, c'est assez tendre et même fondant et le soir mes compagnons m'attendaient dans ma chambre :
Le dernier jour nous rejoignait Kapu pour un repas mémorable. Mogador est un cordon bleu je me suis régalé comme rarement, et je dis ça sans vouloir jouer de brosse à reluire ! D'un coup, son savoir faire et ses plats fait sans fioritures superflus mais cuisiné avec justesse et amour ont fait passer dans mon souvenir les 2 restos que j'avais fait à Aix au rang de cantines quelconque. De l'entrée au dessert, ce fut succulent, bravo !
Des macarons pour nous achever et les cannelés de Kapu 
Une fort bonne mixture alcoolisée maison, Le Limoncello, les citrons provenant du jardin.
Pour finir le périple, un petit tour sur la digue de La Ciotat ou Kapu s'envoya une glace gargantuesque :
Il ne me restait plus qu'à rejoindre la gare en train pour retrouver mon appart... MAIS !
...Mais j'allais finir en apothéose grâce à la sncf, qui sans doute rongée de remords de m'avoir fait profiter d'un tarif avantageux, c'était juré de me faire un cocktail maison de galères hallucinantes.
Récit :
Il est dans les 17h, Kapu m'accompagne à la gare d'Aubagne pour prendre le train régional pour Marseille, un trajet bagatelle, sur le papier, 15 mn, mon tgv est a 20h21.
Le train est annoncé avec 30 mn de retard, on attend. Puis il fini par être annoncé par le chef de gare comme entrant en gare, mais rien n'arrive. Soudain, le préposé SNCF appel une patrouille de policiers qui attendait avec nous et on leur annonce discrètement que le train vient de « se prendre un parpaing » et qu'il est donc immobilisé en pleine voie...
Ne pouvant plus trop jouer au feu avec l'heure, je jette mon billet payé dans le vent (pas le temps de réclamer trop de monde au guichet) et Kapu me ramène gentillement en voiture à la gare St Charles, où malgré la circulation toujours plus où moins pénible du centre ville, j'arrive vers 20h et je peux filer.
Une fois à Paris, je dois attendre une petite heure mon ter qui part à 00h30.
Arrivé à l'avant dernier arrêt pour chez moi, on annonce au micro qu'il faut descendre car le train est en panne et qu'un bus va arriver pour continuer le trajet, il est 1 h du matin.
Le bus fini par se montrer vers 01h30, mais comme des gens (dont moi) se retrouvent debout dans le car, le chauffeur refuse de démarrer : question de sécurité. Après quelques embrouilles verbales, une dizaine de gens acceptent de descendre et d'attendre le bus suivant qui devait arriver, ainsi nous pouvions partir.
Le chauffeur du bus ne connaît pas vraiment le trajet et son gps l'envoi dans des rues pas terrible pour un bus, il lui arrive alors de se taper des demis tours (et avec un car, ça amuse moyennement). Certaines personnes commencent à fulminer et à les vanner fermement, lui et le contrôleur nous accompagnant (moi non, je me prend pas la tête, je veux juste arriver). Passé les 2h du mat', je tourne enfin la clef dans la porte de mon OM sweet OM.
Comme si le sort avait voulu m'empêcher de repartir, puis m'en punir !
Mais je serai bien resté là bas moi, coquin de sort !
PS : Audrey, si la prochaine fois que je viens je te vois pas, ça va barder !
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