Châteaux d'Anet et de Maintenon
Voici le récit photo de deux visites de châteaux d'Eure & Loir, avant de me mettre au dernier d'il y a deux semaines, en Haute Savoie.
Pour l'ambiance (même si ça n'a rien à voir avec l'histoire des lieux), une découverte récente, Anouar Brahem, musicien Tunisien traditionnel et joueur de Oud, son style contient un soupçon de modernité qui rend sa musique planante et enivrante, une sorte de mélancolie ensoleillée :
" C'est en 1547 que
Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de
Normandie fit commencer la construction du château d'Anet.
Cinq années devaient suffire à l'achèvement des travaux
que dirigea le célèbre architecte Philibert de l'Orme et
auxquels collaborèrent Benvenuto Cellini, Germain Pilon, Jean
Cousin, Léonard Limousin.
En 1566, Diane de Poitiers mourait à Anet . Selon son désir, et pour abriter son tombeau, magnifique œuvre de Pierre Bontemps, sa fille Louise de Brézé, Duchesse d'Aumale fit élever près du Château une chapelle funéraire qui vient d'être restaurée.
Au XVII° siècle, le château appartint aux Ducs de
Vendôme qui y apportèrent de profonds remaniements : l'escalier
d'honneur fut construit par Claude Desgots en 1680 ainsi que le
Pavillon du Gouvernement .
Le canal fut creusé à cette époque sur des plan de Le Notre.
Au XVIII° siècle, la Duchesse du Maine, puis le Duc de
Penthièvre y menèrent grand train.
La révolution et les années qui suivirent, faillirent
amener l'anéantissement du château.
Confisqué, vendu comme bien national, il fut d'abord mis à sac,
puis les démolisseurs s'attaquèrent à l'édifice ; le corps du
logis central et l'aile droite furent détruits.
A partir de 1840, commence l'ère des restaurations.
Cinq générations de propriétaires appartenant à la même
famille ont réussi avec goût et patience, à rendre à ce beau
domaine, un des joyaux de l'architecture française, une part de
sa splendeur d'autrefois. "
(j'ai fait la visite guidé intérieur mais aucune photos n'étaient permises)
Sur les bords du domaine :
Passons à l'intérieur :
la chapelle :
(il a un pistolet automatique dans la main gauche)
(je sais pas vous, mais moi je trouve qu'ils ont un look un peu manga avant l'heure ces statues)
Diane de Poitiers
"Lorsque le roi est mortellement blessé en 1559, Catherine de Médicis interdit toute visite de Diane à son chevet. À sa mort, elle n’est pas admise aux funérailles et la régente l’oblige à échanger le château de Chenonceau contre celui de Chaumont. Diane restitue également les bijoux de la couronne assortis d’un inventaire.
Elle se retire à Anet (Eure-et-Loir) où elle meurt à l'âge de 67 ans. Sa fille fait ériger un monument avec sa statue dans l'église du village qui sera transféré dans la chapelle sépulcrale du château en 1576, mais en 1795 lors de la Révolution, son tombeau est profané et ses restes ainsi que ceux de deux de ses petites-filles sont déplacés dans une tombe à côté de l'église, à l’exception de sa chevelure que les membres du comité révolutionnaire se partagent en souvenir. Son sarcophage est converti en auge, et le socle en plomb utilisé par les révolutionnaires pour fabriquer des balles patriotes. De 1959 à 1967, la chapelle est entièrement rétablie dans son état d'origine et le tombeau remis en place.
Une équipe de scientifiques étudient en 2008 les restes de Diane de Poitiers et découvrent que ceux-ci ont une concentration en or beaucoup plus élevé que la normale. Ils l'expliquent par le fait que Diane, obsédée par le désir de l'éternelle jeunesse et l'éclat d'une beauté surnaturelle, aurait bu chaque jour comme élixir de longue vie une solution "d'or potable" qui lui aurait donné ce teint extrêmement pâle. En fait elle est morte d'une anémie due à une intoxication à l'or."
Le tombeau de Diane de Poitiers :
"La construction s'étale du XIIe siècle au XVIIe siècle. Au début du XVIe siècle, Jean Cottereau transforme la forteresse en château de plaisance. Madame de Maintenon ajoute une aile.
On accède, au corps de logis principal, flanqué de deux tours rondes, par une avant-cour et un pont, jadis un pont-levis. Avec les ailes sud est et sud ouest, le logis encadre la cour d'honneur qui précède le parterre et le parc.
L'aile sud est date du début du XVIe siècle et se termine par une tour ronde.
L'aile sud ouest a remplacé, au milieu du XVIe siècle, un mur qui reliait le corps de logis principal au donjon.
Le donjon carré en grès fut construit au XIIIe siècle. Au début du XVIe siècle, il est surélevé et couvert d'une touture soutenue par une charpente en châtaignier.
La longue aile nord est fut construite à la fin du XVIIe siècle pour abriter une écurie et une orangerie et, à l'étage, des appartements.
Louis XIV fait réaliser des travaux pendant la construction de l'aqueduc et notamment le jardin (par Le Nôtre) et le grand canal qui passe sous l'aqueduc."
(je ne suis pas certain que le gazon soit voulu)
Un tour à l'intérieur maintenonant:
Cro Ier dans un miroir Louis XIII :
Ensuite je me suis dirigé vers l'autre aile visitable, mais hélas l'heure été avancée et il me restait un quart d'heure pour la voir, avec en plus un cerbère aux fesses, pas moyen de faire de photos. Ces deux conditions réunies m'ont empêchées d'apprécier ou de mémoriser en image pour plus tard le superbe bouquet final, une pièce toute en longueur, orné de grands tableaux...